Linographe, peu de succès n'est qu'apparence à mon point de vue. Je m'explique, comme toujours ;-) :
Ton style est nouveau. Il n'y a pas ( encore ) de mots pour le décrire. Il n'y a pas de mots, non plus, pour exprimer les sentiments et les émotions suscités par tes créations, surtout quand ils réveillent en nous ou soulignent la violence que l'on a en soi. J'ai le souvenir d'un sentiment que je n'ai jamais eu, auparavant, devant certaines de tes ouvres que je peux résumer comme suit: l'horrible peut être beau. Avoue que c'est violent comme sentiment quand on n'en a pas l'habitude. Le pire est que ce sentiment est "agréable" ( je ne trouve pas les mots adéquats ). D'autres créations (toujours en Art numérique ) me rappellent que l'être humain est capable du pire et du meilleur. Que veux-tu que l'on fasse comme commentaire là-dessus.
Bref, tes créations appellent un nouveau langage que l'on n'a pas. Alors on ne dit rien. On aime ou on n'aime pas. On te félicite lors des expositions. Et c'est tout.
Je suis sûr qu'un jour quelqu'un se mettra à étudier de près ce que tu fais et écrira une sorte de vade-mecum pour fixer quelques repères permettant de nommer l'innommable pour s'exprimer sur tes travaux. D'ici là, je pense que tu n'as pas le choix que de poursuivre ton chemin, mais rien ne t'empêche, à titre d'amusement à la limite, de faire des choses classiques, histoire d'attirer le public vers toi.
J'ai assisté une fois à une conférence d'un écrivain (je crois que c'était Kundera, mais je n'en suis pas sûr). Il disait, en particulier, -je résume très fort- que le roman commence par du connu, histoire de rassurer le lecteur, on s'aventure ensuite vers l'inconnu et on tient le rythme longtemps, jusqu'à la fin, et là on revient au connu pour rendre le lecteur à son monde.
Je raconte ceci, histoire de dire que ça peut être une méthode à exploiter en photographie et en art numérique, dans ton cas et dans tous les autres cas. Ça mérite réflexion, non ?
Comme je l'ai déjà dit à Mag, le chemin le plus court n'est pas nécessairement une ligne droite.
P.S. Quand je suis apaisé devant l'une ou l'autre de tes créations, ce n'est pas parce qu'elles sont directement source d'apaisement (bien au contraire, fréquemment), c'est simplement parce ça m'oblige à me dire "pour qui je me prends, etc etc"