Après avoir réfléchi (la réflexion n'est-elle pas primordiale en matière de réflecteur), l'idée d'utiliser une feuille de mylar dorée me paraît inadaptée pour un usage en extérieur. En effet, si on utilise un réflecteur en extérieur, c'est nécessairement que le temps est clair. S'il est nuageux, ces nuages se comportent comme un gigantesque diffuseur et le sujet à photographier se situe dans un bain de lumière venant de toute part. Dès lors, un réflecteur ne servirait pas à grand chose. Par contre, lorsque le ciel est largement dégagé, on rencontre une lumière ponctuelle dirigée venant du soleil, avec des ombres forcément marquée. C'est bien dans cette situation qu'un réflecteur devient nécessaire. Or, qu'est-ce qu'on attend d'un réflecteur ? ..... Uniquement qu'il débouche les ombres. Il faut donc un réflecteur capable d'éclaircir les ombres, sans en créer de nouvelles contradictoires.
Or, la feuillle de mylar dorée, outre qu'elle engrendre un coloration chaude (souhaitée dans certains cas, inadaptée dans d'autres), est super-réflectante (95 à 99% de réflexion. En fait, elle se comporte comme un vai miroir. En utilisant pareil réflecteur, on aura donc 2 lumières de force égale de part et d'autre du sujet . Vraiment pas idéal (mieux vaut se passer de réflecteur alors !). Un réflecteur doit permettre d'éclaircir, donc de renvoyer moins de lumière que ne le fait l'éclairage principal (le soleil en l'occurence) et d'autre part, il faut une lumière diffuse (en opposition avec celle ponctuelle dirigée du soleil). Seul un réflecteur blanc rempli ces conditions : la nature de la matière diffuse la lumière et le blanc ne renvoie que 75 à 85 % de lumière. On conservera donc un ratio de lumière principale/secondaire acceptable. Le mylar renvoie une lumière ponctuelle de 95 à 99% . Le résultat serait identique à ce qui surviendrait si l'on éclairait un sujet en studio avec 2 spots fresnels situées de part et d'autre : une ombre du nez à droite et une autre à gauche ..... pas très joli.